Un art aussi profane que le théâtre peut-il être mis au service de l’Évangile ? C’et l’entreprise qui a été tentée ici. Pourquoi pas ?... Le Christ, le premier, n’a-t-il pas mis dans ses paraboles des personnages vivants et «typés» et une trame au caractère «scénique» ? Une parabole a donc été choisie par l’auteur de «Cet après-midi au temple», une parabole qui, à elle seule, contient tout l’Évangile : Le pharisien et le publicain. Dans sa pièce, il en fait réapparaître les deux personnages sous l’apparence deux hommes d’aujourd’hui : le publicain, un homme d’argent, le pharisien, un ecclésiastique. À leurs côtés, un troisième personnage qui n’existait pas dans la parabole de Jésus : une femme (mais les femmes ne sont pas absentes des paraboles !) par laquelle va se faire l’œuvre subtile du Seigneur.
Bien qu’il s’agisse de théâtre, l’ambition de l’auteur n’et pas de divertir mais de porter l’Évangile à la scène. Un thème est dominant : la justification par la foi, thème qui est le cœur de l’Évangile que la Réforme a redonné à l’Église et que notre parabole exprime de façon inoubliable. C’est cela que le lecteur, ou le spectateur, sont appelés à découvrir, même si les moyens sont inhabituels.