Pour la plupart des protestants, les réponses éthiques ne tombent pas du ciel. Elles ne sont pas écrites de toute éternité, quelque part, en dehors des vicissitudes historiques. Ces réponses s’élaborent en fonction des questions, et c’est un exercice toujours singulier. L’éthique n’est donc pas une doctrine qui s’imposerait d’elle-même, ou que l’on imposerait dans le débat, même si elle tente de se fonder sur l’Écriture, mais elle est une pratique, toujours risquée. L’interprétation éthique est toujours une interprétation singulière, comme un instrumentiste lorsqu’il interprète une partition.
À travers la réflexion de sa Commission éthique, la Fédération Protestante de France souhaite contribuer au début public sur quatre questions majeures de notre temps : la recherche sur l’embryon humain, l’assistance médicale à la procréation, la fin de vie et les questions migratoires.
Chacun de ces textes est proposé dans une version courte qui va à l’essentiel et dans une version longue où les arguments sont davantage développés.
La préface est de Marion Muller-Collard, la postface de Jean-Louis Schlegel.