En 1825, un jeune pasteur suisse de 28 ans ouvre la première « école normale » de France dans un village isolé des Hautes Alpes.
Dans des terres protestantes et vaudoises, marquées par la misère et le manque d’instruction, Felix Neff rassemble les habitants, les aide spirituellement et éduque les enfants. Il organise les villageois pour construire des systèmes d’irrigation et introduit de nouvelles cultures. Dans l’école qu’il fonde, pour les enfants de ses voisins souvent analphabètes, on enseignera la musique, la lecture, l’écriture et la géographie.
Responsable d’un des premiers grands mouvements de Réveil en France, Felix Neff, souvent appelé l’Apôtres des Hautes Alpes mourra d’épuisement à 31 ans. Il a laissé des Lettres émouvantes, et un exemple d’altruisme rarement égalé jusqu’à nos jours. Entre Oberlin et Schweitzer, il illustre une vocation humanitaire qui, loin des grands discours théoriques, s’implique, totalement dans l’aide au prochain le plus défavorisé.