Il n’est pas de bon ton de nous montrer vulnérables. Pour autant, cris et larmes ne font-ils pas partie de notre humanité ? Ne renvoient-ils pas à nos émotions les plus profondes dans notre relation à Dieu ? Et si nos expressions les plus authentiques sont refoulées, sommes-nous vraiment libres d’aimer Dieu de tout notre cœur ?
C’est face à ces questions que le pasteur Carlos Payan a choisi de se replonger dans les écrits bibliques et l’Histoire de l’église. Prophètes, figures iconoclastes de toutes dénominations, ils sont nombreux à avoir laissé leurs cris retentir, leurs larmes jaillir vers le Père. Jésus lui-même, dans son incarnation humaine, a pleuré trois fois, puis crié du haut de la croix.
À l’image du Christ, nos larmes ont donc le droit de couler. Nos cris du cœur peuvent résonner. Accueillis dans notre vie de prière, ils seront alors transfigurés par l’Esprit Saint en larmes et cris de repentance, de supplication, d’intercession, de compassion, de combat...
« Parce que tu as toi-même versé beaucoup de larmes Carlos, tu peux en essuyer sur les joues d’un grand nombre. Ainsi, tu anticipes le Seigneur lui-même qui, dès notre naissance au Ciel, de ses propres mains transpercées, essuiera chacune de nos larmes. Les bienheureuses, les douloureuses, les amoureuses, les joyeuses : toutes, il en fera des glorieuses qui brilleront, étincelantes étoiles sur le visage des Transfigurés que nous serons. »
Préface du Père Daniel Ange