Le nombre incalculable de fois où Benny Hinn expose sa relation avec le Saint-Esprit m'a vraiment donné l'impression qu'il y avait une omnubilation, une emphase trop importante sur la troisième personne de la trinité, et donc un déséquilibre. De plus, la description de son bien-être physique dans ses prières est aussi tellement insistante dans ce livre qu'elle pourrait conduire le lecteur à culpabiliser en croyant que s'il ne se sent pas "bien" en priant, c'est que Dieu "n'est pas là" ou qu'il ne s'est pas assez "abandonné à l'Esprit". Aussi, dans la globalité du livre, le rôle des Écritures semble secondaire. Selon Benny Hinn, seule l'invitation et l'onction du Saint-Esprit suffisent pour mieux connaître Jesus et grandir dans la foi. Je cite les pages 57-58 :"Donc si je veux connaître Jésus, je dois aller vers le Saint-Esprit". C'est dangereux. On est loin des paroles emblématiques de Jésus quand il dit: « L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.» (Matthieu 4:4) De plus, il y a des paroles douteuses comme:"Le Saint-Esprit est le seul enseignant de la Bible" (p. 50) en contradiction avec la Parole (notamment 2 Timothée 3:16 : "Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre.") Pour conclure, il y a quelques bons éléments à prendre et on voit le désir sincère de l'auteur de gagner les âmes perdues. Mais sincèrement, j'invite le lecteur à examiner toutes choses à la lumière de la Parole et à ne pas se laisser trop vite séduire par la puissance apparente des expériences qu'a ressentie Benny Hinn avec le Saint-Esprit, au risque de faire de ces expériences un but et de considérer que Dieu est à notre service pour que nous les vivions.