Le christianisme serait une religion de Blancs. Voilà du moins ce
qu’affirment nombre de militants afro-centristes. Une affirmation qui
trouve un certain écho dans les communautés noires. Pour les uns, cela
suffit à rejeter d’emblée la Bible et son message ; pour les autres,
cela place leur foi chrétienne en tension. Comment ne pas les comprendre
? Après tout, n’est-ce pas Bible en main qu’on a déclaré l’homme et la
femme noirs maudits ? N’est-ce pas Bible en main qu’on a justifié
l’esclavage ou la colonisation ? Et puis, au-delà de ces éléments,
qu’est-ce que la Bible pourrait bien apporter aux peuples noirs ? La foi
chrétienne n’est-elle pas une importation occidentale ? Devenir
chrétien n’implique-t-il pas de renier son africanité ?
Dans cet ouvrage, l’auteur se propose de prendre chacune de ces
questions à bras-le-corps. Au-delà des amalgames et des raccourcis, un
solide examen des données bibliques et historiques est entrepris pour
démêler le vrai du faux, mais aussi pour jeter la lumière sur des
éléments oubliés. Ainsi, le lecteur sera peut-être surpris d’apprendre
que l’Europe a une dette théologique envers l’Afrique, qu’il n’y a pas
de « malédiction de Cham » dans la Bible, qu’un livre biblique porte le
nom d’un prophète noir ou encore que Dieu bénit l’Égypte et l’appelle «
mon peuple » !
Car Dieu a tant aimé les Noirs offre donc des réponses à des
questions graves et sérieuses, en espérant dénouer des tensions qui
n’ont pas lieu d’être et ouvrir la porte à une lecture apaisée et
éclairée du texte biblique.