Théologiens, philosophes ou sociologues des religions se rassemblent pour interroger la notion de doute en partant de l’expérience intime qui en est faite et dont on trouve trace non seulement dans la littérature (comment le doute se raconte ?), mais aussi dans des témoignages de vie (comment le doute se vit ?).
Si l’expérience du doute déstabilise des vies jusqu’à l’angoisse et le sentiment de perte de sens, voire de perte de soi, il peut aussi être une reconfiguration de la foi essentielle pour sortir d’un rapport aliénant à une religion prescrite.
Ce n’est qu’après avoir abordé un doute incarné que les auteurs se demanderont comment le doute se pense, car « si la théologie est à l’aise pour parler de la foi, elle l’est beaucoup moins pour penser sa perte ».
À la lecture de cet ouvrage collectif qui explore de façon pluridisciplinaire et complémentaire le fil rouge du doute et de son ambivalence, on comprend que « foi et doute ne s’opposent plus l’une à l’autre, mais s’opposent ensemble à cette attitude si commune aujourd’hui qu’est l’indifférence en matière de religion ».