Publié en 1928, ce premier ouvrage rencontra un large écho et fut plusieurs fois réédité sans modifications ultérieures si ce n'est une mise à jour de la bibliographie. Il décrit un Luther novateur, soucieux de retrouver les bases spirituelles perdues, selon lui, d'une Eglise chrétienne traditionnelle dont la hiérarchie étouffait la foi de ses fidèles. Mais aussi un Luther qui " n'avait rien d'un bâtisseur épris de durée " qui a " accompli le schisme sans rétablir l'unité, affaibli et diminué matériellement l'Eglise catholique, créé des conditions propices à la naissance de sectes innombrables, provoqué la discussion par des laïcs de questions religieuses ", et ce faisant, précurseur involontaire des libres penseurs des siècles ultérieurs.