Toutes les Eglises chrétiennes, et pas seulement dans les pays occidentaux, se trouvent confrontée à un contexte inédit qui les déstabilise en profondeur. La transmission de la foi, autrefois naturelle d’une génération à l’autre, ne fonctionne plus. Eglises et société ne se « rencontrent » pas, ne se comprennent plus. L’institution fait peur, le dogme fait figure de carcan, au point que certains s’éloignent des Eglises pour mieux être croyant. Comment analyser ce phénomène ? Comment voir clair dans ce nouveau paysage social et religieux ?
Entre le mutisme résigné et le prosélytisme agressif, existe-t-il une autre voie ? L'auteur est convaincu que ce contexte nouveau impose aux Eglises, aux chrétiens, le défi de reprendre à nouveaux frais leur mission de témoins. Les Eglises peuvent redevenir pertinentes dans leur message à la condition de se remettre profondément en question dans leur manière d’être et de faire. Chaque communauté est ainsi appelée à devenir porteuse du Christ, non pas en attendant que les gens poussent spontanément la porte de l’église, mais en allant « au contact » des nombreuses personnes en recherche spirituelle. De même, chaque croyant est invité à témoigner de sa foi durant les six jours de sa vie active et pas seulement le dimanche.
Le phénomène se développe maintenant, et très rapidement ailleurs (conversations récentes dans ce sens avec des coréens, africains, etc.). Faudrait-il écrire : « Depuis une génération dans les pays occidentaux, et le phénomène se répond rapidement bien au-delà, toutes les Eglises chrétiennes… »