« Tuer un homme, ça n’est pas défendre une doctrine, c’est tuer un homme ! » Disciple de Calvin à Strasbourg puis à Genève, Sébastien Castellion n’admet pas les compromissions et l’hypocrisie de la théocratie genevoise et s’opposera vite à son ancien mentor. Mais c’est l’exécution de Miguel Servet sur un bûcher dressé par les calvinistes qui le poussera à écrire le « Traité des Hérétiques ». Avec un style acéré, une grande connaissance des Écritures et des écrits de son temps, une pointe d’ironie et une bonne dose de courage, Castellion attaque le droit jusqu’alors accepté, des puissants à imposer, par le fer et le feu, leurs opinions à leurs sujets. Ouvrage précurseur, le « Traité des Hérétiques » jette les bases philosophiques de la tolérance religieuse, et annonce la philosophie des Lumières