C'est par humilité que je dis " mon " Jésus, car je devine bien que ce Jésus-là n'est pas celui de tout le monde. Dès lors, il n'est pas question pour moi de l'imposer à quiconque, ni de blesser des amis dans leurs convictions personnelles et c'est pourquoi je le présente comme " le mien ", c'est-à-dire partiel et partisan, discutable et impertinent. Mais c'est lui qui me tient debout, me fait vivre ; c'est lui que j'aime. Je ne m'arrange aucun droit de propriété sur lui. Au contraire, c'est lui qui me possède, me hante et m'habite. Il m'accompagne partout, me suit et me précède, me contredit et m'étonne. Il fait partie de mon histoire, et moi de la sienne. C'est lui qui me donne toujours à espérer. Dans ces prédications, je vais donc vous parler de " mon " Jésus, avec mes mots, mes craintes, mes hésitations et mes joies. Ce n'est pas lui qui va parler de lui. Non. C'est seulement moi qui vais oser vous parler de lui. Pas du tout objectivement mais subjectivement, comme dans toute passion véritable et, qui sait ?, comme dans tout témoignage authentique.