Pour beaucoup de croyants, la théorie de l'évolution est inacceptable du fait qu'elle met la foi chrétienne en question. Car à leurs yeux : Si nous acceptons l'évolution des espèces, l'humanité ne peut être issue d'« un » premier couple humain… Et si Adam et Ève n'ont pas existé, il n'y a pas eu de « chute » de l'humanité… Et s'il n'y a pas de « péché originel », le sacrifice de Jésus était inutile… Et si notre rédemption n'était pas nécessaire, la foi chrétienne n'a plus aucun sens…
Héritée d'Augustin, la doctrine du « péché originel » soulève des questions difficiles :
- Toute l'humanité est-elle condamnée à cause du péché de nos « premiers parents » ?
- Dans l'affirmative, la foi chrétienne ne reposerait-elle pas sur une injustice ?
- Le récit de la « chute d'Adam » ne nous renverrait-il pas, plus simplement, au péché de chaque humain en particulier ?
Certes : « Tous les humains ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, mais ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, en vertu de la rédemption qui est en Jésus-Christ » (Romains 3.23-24). C'est donc dans le respect de l'Évangile, que cet essai suggère des réponses réparties en deux parties :
- Une approche générale conduisant à dégager quelques principes bibliques.
- Une approche exégétique des passages clés de l'Ancien Testament, de Romains 5 et de 1 Corinthiens 15.
Le livre cherche à montrer qu’une relecture de la notion de péché originel permet à la doctrine du salut de ne plus se sentir menacée inutilement par les découvertes de la science moderne.