« Concilier la souffrance humaine avec l’existence de Dieu n’est un problème insoluble que si nous nous obstinons à attacher au mot amour un sens superficiel et à considérer l’ordre des choses comme si l’homme en était le centre. »
Face à la souffrance, C. S. Lewis évite les deux erreurs fréquentes chez les philosophes et les théologiens : « sous-estimer cet adversaire » et vouloir tout expliquer. Même s’ils le font pour glorifier Dieu et consoler les hommes, le moyen n’est pas bon, parce qu’il n’est pas vrai.
À une logique descendante, qui prétend tout connaître des desseins de Dieu et expliquer la finalité de tous nos maux, Lewis préfère l’élan ascendant qui part de notre expérience humaine, avec ses incertitudes, ses tâtonnements et ses ombres. Sans escamoter les difficultés ni cacher sa propre faiblesse, il nous encourage à ne pas repousser l’irruption de la puissance de Dieu dans notre intimité, par la venue du Christ.