L’imposteur lança un doigt accusateur en direction de Tim : « C’est de ta faute s’il est mort, c’est toi qui l’as tué ! »
Tim ne se souvient pas à quel moment l’adversaire lui a adressé ces paroles cinglantes reçues comme un coup de poignard à travers son âme d’enfant, le traversant de part en part, le fissurant, l’écartelant. Ces mots, il les gardera enfouis longtemps à l’intérieur de lui-même, comme on conserve un secret, à contrecœur. Il se demandait si tout cela était vrai, ou si cela relevait de son imagination. À certaines périodes de son existence, le garçon va tout entreprendre pour ne plus entendre cette voix accusatrice qui l’accablait, l’étouffait. Une personne l’aidera, il ne la connaissait pas encore, elle sera à ses côtés, il ne savait pas comment la nommer, il décida de l’appeler « l’Inconnu ».