Au fil de récits visionnaires, de nombreux auteurs (Alexis de Tocqueville, H. G. Wells, Aldous Huxley…) et cinéastes (dont Andrew Niccol, réalisateur du film Bienvenue à Gattaca) ont décrit des sociétés envahies par le conformisme, des communautés sous contrôle, des mondes sous l’emprise de tendances globalisantes et uniformisantes. Ces récits trouvent aujourd’hui leur réalisation dans nos sociétés contemporaines, soumises au seul progrès matériel et qui, malgré leur apparente complexité, contribuent à l’homogénéisation de la pensée et à la planification de notre agir.
Depuis l’uniformisation de la pensée par les médias, en passant par une critique de la société de consommation qui réduit les perspectives à celle de la seule horizontalité – nous faisant perdre le sens et le goût de la transcendance –, ce livre interroge aussi le sens de ce que nous transmettons en questionnant l’école et en nous demandant si elle est toujours un lieu de formation ou bien si elle est devenue, elle aussi, un espace de formatage. Ces problématiques multiples sont enfin mises en perspective à partir de la révélation biblique : l’uniformisation est un processus de « dé-création » qui s’insère dans un projet, Babylone. Ce projet mondialiste, d’abord abandonné, resurgit sous la forme d’un empire politique et commercial dont l’une des caractéristiques est le formatage des êtres humains et leur dépersonnalisation.
Les cinq auteurs sont chrétiens, de confessions et sensibilités différentes. Enseignants, philosophes, socio-économiste, ils décident de joindre leur plume pour interpeller et éveiller les consciences sur ce qui est en jeu dans une société qui aplanit tout et qui fait entrer dans un village planétaire, ou plutôt dans une cité globale sans proximité où tout devient in-différent. Au final, les auteurs de ce livre plaident pour un message : celui de l’homme reconnecté à son Créateur, afin de sortir de l’apathie, des paralysies et des léthargies induites par le conformisme.